Le GYPSE : véritable « trésor » pour la vie du sol

Propriétés et actions du gypse.

Améliore la porosité et la texture du sol, lutte contre le lessivage et la salinisation des terres, augmente l’efficacité de l’utilisation de la ressource en eau et en azote. Il a un effet bénéfique sur la qualité des productions, réduit les effets négatifs liés à la toxicité aluminique, réduit les phénomènes d’érosion, diminution des charges de carburant grâce à l'amélioration des liaisons de la matière organique au sol… Il faut bien un inventaire à la Prévert pour énoncer tous les bienfaits agronomiques apportés par le gypse (sulfate de calcium) à un sol dans presque toutes les situations.

Hautement assimilable

Le succès de ce matériau vient notamment du fait que le gypse apporte des formes de soufre et de calcium très solubles et naturellement présentes dans la nature les rendant très assimilables. Le gypse est même par certains considéré comme un engrais, tant le soufre et le calcium qu’il contient est directement assimilé par les plantes ou les cycles biologiques dans les sols. Le soufre apporté compense les exportations liées aux cultures les plus gourmandes (colza, autres crucifères, légumineuses…). Sous cette forme sulfatée le soufre est en effet très mobilisable. Les apports de soufre du gypse accélèrent aussi la synthèse enzymatique indispensable à la nutrition azotée et assure ainsi une meilleure efficacité des engrais minéraux ou de la fixation de l’azote symbiotique ou de la fixation libre (via les bactéries diazotrophes). Les ions sulfates apportés par le gypse ont également la capacité de former un sel avec l’ion argent et de détoxifier même en profondeur les sols sensibles à la toxicité aluminique[1].

Haute valeur agronomique

Le calcium apporté sous forme de gypse entre quant à lui directement dans le cycle biologique de la plante et contribue notamment à la qualité des récoltes et aux rendements. Les apports de calcium du gypse interagissent également avec les argiles, permettant de chasser les ions sodium fixés sur les argiles. Les sols peuvent ainsi être « soignés » de la salinisation. Les argiles ainsi accouplées au calcium, retrouvent une activité structurale et une capacité de floculation. La structure du sol et la porosité sont améliorées limitant les phénomènes de battance et favorisant la vie du sol et les enracinements profonds. Les mécanismes d’assimilation nutritive sont également favorisés.[2] Le gypse agit ainsi comme un véritable conditionneur de sol. Bien qu’apportant des ions calcium, il est considéré comme un amendement neutre du point de vue du pH. Il peut corriger certains excès liés aux sols alcalins de même qu’il corrige des excès des sols acides et favorise la nutrition en calcium des chaînes trophiques de la plante et du sol y compris dans les contextes pédologiques équilibrés du point de vue du pH.

Le gypse agit sur la porosité et la structure, il améliore la biodisponibilité des éléments et les réserves en eau. Le sol retrouve sa fonction et sa fertilité. C’est une source de progrès dans les pratiques pour réduire le stress hydrique, optimiser son irrigation et en limiter l’effet salinisant, mais également pour maximiser l’effet des engrais azotés et des apports de matières organiques pour améliorer la qualité des récoltes et des rendements et donc in-fine vos revenus.

Le gypse : dosage et emploi

L’usage du gypse sur les sols agricoles donne de bons résultats à la dose moyenne de 150 à 200 kg/ha/an en situation courante. De nombreux éleveurs l’utilisent en sortie d’hiver à ce dosage pour sécuriser et maximiser leurs stocks fourragers d’herbe et de luzerne. En grandes cultures, les périodes varient selon le type de cultures, avec un épandage qui se fait plutôt sur les chaumes en août-septembre pour le colza et en sortie d’hiver pour les céréales à pailles. Le coût de l’application est d’environ 35 à 40 €/ha pour du gypse granulé. Sur colza, ou sur des sols très lourds, la préconisation se situe entre 300 et 500 kg/ha.

Pour restaurer un sol fortement salinisé, il est conseillé d’apporter de 1 à 10 t/ha de gypse selon les situations. Les origines de la salinité se répartissent entre une origine externe (c’est le cas de la submersion par les marées et de l’irrigation) et une origine interne (par remontée du niveau d’une nappe salée ou par remontée capillaire).[3]

Nos équipes restent à votre écoute pour vous accompagner dans les techniques de mise en œuvre du gypse sur votre exploitation.  info@biofab.fr

Olivier Vera & Alexis Dufumier